collège
lycée
Les remises des prix auront lieu le 13 JUIN à 15h
au collège Mescoat à LANDERNEAU
et au collège Les Gayeulles, à RENNES.
Jeudi 1er mars, l’arrivée des animateurs de Brice Lopez sur le campus de Kérichen, a permis de réunir lycéens (héllénistes et latinistes) et latinistes de 3ème dans trois ateliers interactifs pour leur permettre de découvrir concrètement l’univers des gladiateurs, du théâtre romain et des légionnaires. Les collégiens de 5ème et 4ème ont également été conviés à ces activités à la fois enrichissante et ludique.
La compagnie de médiation culturelle ACTA domiciliée à Arles, a investi la cité de Kérichen afin de préparer concrètement les élèves au concours de l’ARELA Bretagne sur les jeux du cirque qui aura lieu mardi 20 mars (de 10 h à 12 h).
Guidé par l’animateur de l’atelier légionnaire, les élèves ont essayé des loricae en cuir, des cottes de maille, et manié le glaive des légionnaires avant de s’aligner en cohorte pour répondre aux ordres latins de l’officier (Advocate ! Avancez ! Referte ! Reculez ! Ad sinistra ! A gauche ! Ad dextram ! A droite ! Aciem ! Changement de ligne !).
Dans l’atelier consacré au théâtre, les élèves se sont déguisés en vieux Pappus ventripotent, en esclave moqueur et maladroit et en puella (jeune femme) ou sorcière.
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Enfin, le cours de gladiature a présenté les différents types de gladiateurs, les paires compatibles de combattants (rétiaire / secutor ou secutor / hoplomaque ou hoplomaque / Thrace) et le cursus des gladiateurs marqué par la taille du bouclier : plus le bouclier est petit, plus le gladiateur est expérimenté. Ainsi les femmes gladiatrices étaient souvent des provocatores au grand bouclier. Les élèves se livraient à des exercices d’attaque à l’aide de dague… en bois ! Ils devaient les ordres latins du doctor : Custodia ! (En garde !) ou Intermitte (Repos !)
Après un repas romain servi à la cantine, les lycéens et collégiens ont assisté à des combats de gladiateurs commentés par Brice Lopez à la faculté des lettres de Brest. Les élèves ont été enthousiasmés par cette pratique de l’archéologie expérimentale. Brice Lopez, ancien professeur d’aïkido, travaille en collaboration avec Eric Teyssier, universitaire de la faculté de Nice et s’acharne à casser des idées reçues : les gladiateurs n’étaient pas des condamnés à mort, la phrase « Morituri te salutant » doit se concevoir plutôt comme une pique ironique et anecdotique, la formule « Pollice verso» renvoie au geste du pouce rentré dans le poing fermé et non au pouce tourné vers le bas, image née du tableau de Jean-Léon Gérôme (1878) et véhiculée par Hollywood… Enfin, la gladiature tire son origine des Jeux funèbres en l’honneur de Patrocle, racontés par Homère et serait donc issue d’un héritage plus grec que latin.
Le collège Penn ar C’Hleuz vit à l’heure antique toute la semaine : des activités thématiques en lien avec le programme de latin et de grec la ponctuent.
Les 4e latinistes et les 3e hellénistes essaient de s’approprier les règles de différents jeux antiques lors d’ateliers co-animés par Corine Prigent du C.R.D.P. de Brest. Entre ces règles modulables et la forme des tabliers, ce sont les dés qui intriguent le plus les élèves. « Mais, Madame, c’est quoi, ces dés ? », crie, surpris, un élève devant des tétraèdres. Un autre se demande comment faire un 5 pour manger un pion adverse. « On ne peut pas », lui répond Mme Nguyen, professeur de latin et de grec. Pour ne pas oublier, les élèves peuvent colorier des tabliers vides et se prendre pour des légionnaires romains en rentrant chez eux !
Sans conteste, ce qui aura été un vrai bain gréco-romain, cela aura été l’intervention de l’équipe d’ACTA-archéo, société de spectacles et d’animations historiques fondés sur l’archéologie expérimentale venue d’Arles pour son « Brest Tour 2012 » toute la matinée de mercredi.
Le pouce cassé, son fondateur, Brice Lopez, se contentera d’arbitrer en latin le combat opposant deux de « ses » gladiateurs, mais peut transmettre sa passion de l’Antiquité. Il prend soin de replacer dans un cadre historique le résultat de ses recherches et indique jusqu’où giclerait le sang d’un combattant blessé : « Il ne faut pas porter de jugement de valeur, si c’est positif ou négatif, mais décrire la réalité ». A l’ordre lancé aux jeunes assis par terre dans le gymnase de replier ses jambes au cas où, tous obtempèrent en frémissant. Des « Aïe ! », « Ah ! » et « Oh non ! » ponctuent les phases du combat.
Répartis ensuite en groupes, les élèves se sont exercés au port des casques de la gladiature, puis aux attaques de centurions au rythme des « Percutite », « unus, duo et tre » (« Frappez », « Attaque 1-au cou-, 2 –au foie-, trois-au talon d’Achille »). Le « saut de soi-même », ancêtre de notre saut en longueur, avec des haltères entre les mains pour s’élancer « fait mal aux pieds », surtout selon les filles. On déclare les disques de bronze de 2,5 et 4,5 kg de bronze « inlançables ». Après avoir pris la pose du discobole, on revêt les costumes de théâtre pour jouer des scènes entre un vieillard, un esclave et une sorcière, et l’on se fait potier en réalisant une lampe à huile. Une fois partagés au self avec ses condisciples et ses professeurs le repas grec, jeudi, et le romain, vendredi, chacun repartira avec l’objet enfin sec en souvenir de ces bons moments.
Vivent le latin et le grec, loin d’être morts à Penn ar C’hleuz !
Le Télégramme a consacré un article au Printemps dans son édition du 1er mars en page Bretagne:
Printemps de l’antiquité. Par ici, les id(é)es de mars…
10 mars – 14 avril 2012
Les spectacles dans l’Antiquité
Ce printemps, la bibliothèque patrimoniale présente ses collections relatives aux spectacles dans l’Antiquité. A vous de décider si vous osez descendre dans l’arène et vous confronter à nos gladiateurs, lions féroces et autres animaux sauvages ou si vous préférerez fréquenter les gradins des théâtres…